Un bien commun et droit fondamental à tous et pour tous
Le dérèglement climatique s’accélère. Depuis, quelques années les sécheresses s’aggravent dans plusieurs régions de France et du monde, mettant à mal le système agricole, mais aussi les systèmes énergétiques et de distribution d’eau potable.
La question de l’accès et du partage de l’eau est aujourd’hui source de conflits et de débats à l’échelle mondiale. Cet élément vital se trouve désormais partout en tension, du fait de sa raréfaction en termes de pluviométrie, de la qualité des sols qui se dégradent et peinent à jouer leur rôle d’infiltration, de son accaparement par l’agro-industrie et de sa qualité dégradée par la destruction des milieux naturels.
Les menaces qui pèsent sur l’eau sont nombreuses et nous concernent tou.te.s ! Un quart de l’humanité reste en attente d’une mise en œuvre effective de ce droit, décisive en matière de santé et de lutte contre la pauvreté. Partout, des peuples se lèvent contre les actions écocidaires de quelques-uns qui s’accaparent la ressource en eau : résistances autochtones au projet d’oléoduc Keystone au Dakota, mouvement contre les méga-bassines du Poitou et dans les Alpes en France, résistance à la prédation de l’eau par la Turquie au Rojava…
Partout dans le monde, et depuis presque 10 ans, les groupes Emmaüs sont fortement impliqués dans ce domaine et, réunis autour de leur programme pilote au Bénin, ils défendent une gestion publique, participative et transparente du service de l’eau : c’est donc un double combat que mène le Mouvement Emmaüs.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, ce 22 mars, Emmaüs International rencontrera une délégation d’activistes internationaux venus des quatre coins du monde pour témoigner de leurs luttes pour l’eau et débattra avec eux des perspectives d’alliances internationales dans la défense de cette source de vie commune. Ils font d’ailleurs venir José Hounsa, responsable chargé du suivi de l’exploitation des ouvrages d’eau et d’assainissement dans la commune lacustre de Sô-Ava au benin, pour discuter dans ces espaces communs de mobilisation à inventer.
A l’initiative de la Députée de la Vienne Lisa Belluco, des groupes parlementaires écologistes (Assemblée Nationale, Sénat, Parlement européen) et avec l’aide de la Fondation Danielle Mitterrand, ils viennent de plusieurs points du globe et de l’hexagone : Manuela Royo, militante et avocate chilienne ; Massa Koné, paysan malien, coordinateur de NO-VOX Afrique ; Layla Staats, activiste mohawk ; Talat Cetinkaya, militant kurde du Mouvement Écologique pour la Mésopotamie, le collectif Bassines Non Merci ; le collectif Eau qui mord qui défend l’eau contre le pillage industriel à Vittel, la Coordination Eau IDF…
C’est avec la volonté de tisser des alliances entre les peuples, les enjeux et les luttes autour de l’eau que cette délégation internationale appelle à rejoindre la mobilisation contre les méga-bassines dans le Poitou à la fin mars : les échanges et les liens tissés avec ces activistes s’annoncent riches d’apprentissage et ouvrent de puissantes perspectives !
Conférence de presse, journée publique, ateliers sur la construction d’alliances internationales : Emmaüs International s’appuiera sur son expérience d’accès durable et de gestion participative en matière d’accès à l’eau potable, d’assainissement et d’hygiène sur le #lacNokoué au #Bénin pour échanger avec celles et ceux qui résistent et se mobilisent contre l’accaparement de cette ressource.
Nous, Emmaüs Toulouse soutenons ces actions et souhaitons rappeler que l’eau est la vie, notre bien commun et un droit fondamental qu’il nous faut préserver et partager, pour participer à construire un monde plus juste et durable, à tous.
- source : Communiqué Emmaüs International